Partie 1
1/ L'écriture gardienne de toutes les mémoires. Bref historique
Partie 2
2/ Enluminure ou miniature. Les types d'enluminures, volumen et codex, parchemin, encreS, couleurs et liants
3/ Ecole ,Styles , Maîtres.
Partie 3
La calligraphie
Partie 1
I/ L'ECRITURE, GARDIENNE DE TOUTES LES MEMOIRES
Le mot "manuscrit" vient du latin "manus" (la main) et du
mot"scriberere" (écrire). Anciens manuscrits: Il s'agit de manuscrits réamisés avant l'invention (ou la diffusion) de l'imprimerie. La production des manuscrits est liés à differentes techniques de métiers : parcheminier, copiste, enlumineur, relieur...
Le terme de miniature est fréquemment employé pour désigner la décoration peinte dans les livres. Miniature vient de "miniatura"en italien, lui-même issu du verbe latin "miniare", c'est-à-dire "enduire au minimum". Une miniature désigne au sens large la représentation d'une scène, d'un personnage dans un espace indépendant.
Le verbe latin "iluminare" veut dire "éclairer, enluminer". Ce terme regroupe aujourd'hui l'ensemble des éléments décoratifs et représentation d'images exécutées dans un manuscrit pour l'embellir.
Au XIII° siècle, il faisait surtout référence à l'usage dorure.
Jusqu'au XII° siècle, les livres sont rares et fort coûteux. Ce sont les moines qui dans les "scriptoria" des abbayes, passent des milliers d'heures à recopier les écrits anciens, à rédiger de nouveaux textes et à les illustrer. Car seuls les gents d'église savaient lire et écrire.
herchant à montrer la splendeur de Dieu, les moines ajoutent aux textes des pages éclatantes de couleurs, de feuilles d'or, et de lettrines au décors savants.
Vers 1200, à l'ouverture des universités, les livres deviennent aussi l'affaire des copistes laïcs qui travaillent dans les ateliers urbains. A cette époque, les nobles et les princes commandent des livres de prières, ou "livre d'heures", richement décorés par des peintres réputés et la lecture devient un des passe-temps de l'aristocratie. Quelques livres comme la bible apparaissent aussi dans les maison bourgeoises.
u pied de la lettre.
La lettrine, ces lettres majuscules qui marquent le début des chapitres, font l'objet d'un décors exubérant et s'étirent parfois sur toute la hauteur de la page.
Les couleurs les plus chatoyantes s'y mêlent, souvent rehaussée d'or. La première étape dans la réalisation de ce décors est l'application d'un enduit à base de gypse, de sucre et de blanc d' oeuf qui fait adhérer le feuille d'or au dessin
Une fois que la feuille est posée sur la colle, l'enlumineur la poli afin qu'elle brille. Il utilise pour cela une dent de chien ou de loup fixée sur un manche en bois. Ensuite, il peint les bordures de sa lettrine en utilisant des pigments naturels pour les couleurs.
Voyage culturel.
Quel que fut le rendement des moines et des copistes, les livres écrit à la main
étaient rares. Hormis la bible que certains riches possédaient chez eux, les étudiants devaient voyager de monastère en monastère pour étudier les textes.
A la suite des écoles de monastères, qui existent depuis le haut moyen-âge, on voit de développer des écoles autour des cathédrales, liées à l'expansion des villes et de la bourgeoisie. Les enfants (surtout les garçons destinés à la carrière religieuse et au commerce) y reçoivent un enseignement rudimentaire à savoir : lire, écrire, compter le latin dans les textes de la bible et apprendre des psaumes par coeur. Le règlement était sévère et les maîtres usaient parfois du fouet.
L'art d'écrire.
La rédaction des manuscrits latins exigeaient une réelle concentration, et le scribe " ( scriptor). restaient plusieurs heures devant son ouvrage, utilisant plusieurs types de calligraphie. Il posait le parchemin sur son écritoire dont l'inclinaison permettait un angle adéquat de la plume d'oie. Dans la main gauche il tenait un canif qui servait à gratter les fautes et à nettoyer la plume.(?)
Le livre d'heures
Les riches heures du Duc de Berry /Livre d'heures de Visconti
Le livre d'heures est le type le plus courant d'ouvrage médiéval enluminé. Chaque livre est unique mais tous contiennent une collection de textes, de prières et de psaumes avec des illustrations. Dans sa forme initiale, un livre d'heures ne rassemble pas que des textes liturgiques. Avec le temps, les textes s'enrichissent de données plus profanes telle qu'un calendrier avec des prières et des messes pour certains jours.
Comme de nombreux livres d'histoires, ils constituent une importante documentation sur la vie du XV° et XVI° siècle ainsi que les sources iconographiques de la chrétienneté médiévale.
Vers la fin du XV° siècle, des tirages imprimés furent réalisés selon les principes de la xylographie.
Partie 2
Enluminures ou miniatures ?
Le terme "enluminer" est souvent associé au terme "miniature" du latin "minium" qui signifie "rouge vermillon". Jadis le terme s'appliquait de préférence aux lettres ornementales majuscules (lettrines). On peut parler de manuscrit enluminé, de manuscrit à miniatures, et même de manuscrit à peinture.