lundi 28 mai 2007

LE CODEX MANESSE vers 1310  jusqu'en 1340 -426 folios - Forme de Codex 



                                                                   






Nouveauté






lundi 16 avril 2007

MANUSCRIT INBRO Scriptorium Livre d'or







Partie 1


1/ L'écriture gardienne de toutes les mémoires. Bref historique

Partie 2



2/ Enluminure ou miniature. Les types d'enluminures, volumen et codex, parchemin, encreS, couleurs et liants



3/ Ecole ,Styles , Maîtres.

Partie 3

La calligraphie

Partie 1

I/ L'ECRITURE, GARDIENNE DE TOUTES LES MEMOIRES




Le mot "manuscrit" vient du latin "manus" (la main) et du mot"scriberere" (écrire). Anciens manuscrits: Il s'agit de manuscrits réamisés avant l'invention (ou la diffusion) de l'imprimerie. La production des manuscrits est liés à differentes techniques de métiers : parcheminier, copiste, enlumineur, relieur...

Le terme de miniature est fréquemment employé pour désigner la décoration peinte dans les livres. Miniature vient de "miniatura"en italien, lui-même issu du verbe latin "miniare", c'est-à-dire "enduire au minimum". Une miniature désigne au sens large la représentation d'une scène, d'un personnage dans un espace indépendant.



Le verbe latin "iluminare" veut dire "éclairer, enluminer". Ce terme regroupe aujourd'hui l'ensemble des éléments décoratifs et représentation d'images exécutées dans un manuscrit pour l'embellir.

Au XIII° siècle, il faisait surtout référence à l'usage dorure.


Jusqu'au XII° siècle, les livres sont rares et fort coûteux. Ce sont les moines qui dans les "scriptoria" des abbayes, passent des milliers d'heures à recopier les écrits anciens, à rédiger de nouveaux textes et à les illustrer. Car seuls les gents d'église savaient lire et écrire.

herchant à montrer la splendeur de Dieu, les moines ajoutent aux textes des pages éclatantes de couleurs, de feuilles d'or, et de lettrines au décors savants.



Vers 1200, à l'ouverture des universités, les livres deviennent aussi l'affaire des copistes laïcs qui travaillent dans les ateliers urbains. A cette époque, les nobles et les princes commandent des livres de prières, ou "livre d'heures", richement décorés par des peintres réputés et la lecture devient un des passe-temps de l'aristocratie. Quelques livres comme la bible apparaissent aussi dans les maison bourgeoises.




u pied de la lettre.

La lettrine, ces lettres majuscules qui marquent le début des chapitres, font l'objet d'un décors exubérant et s'étirent parfois sur toute la hauteur de la page.


Les couleurs les plus chatoyantes s'y mêlent, souvent rehaussée d'or. La première étape dans la réalisation de ce décors est l'application d'un enduit à base de gypse, de sucre et de blanc d' oeuf qui fait adhérer le feuille d'or au dessin

Une fois que la feuille est posée sur la colle, l'enlumineur la poli afin qu'elle brille. Il utilise pour cela une dent de chien ou de loup fixée sur un manche en bois. Ensuite, il peint les bordures de sa lettrine en utilisant des pigments naturels pour les couleurs.




Voyage culturel.



Quel que fut le rendement des moines et des copistes, les livres écrit à la main
étaient rares. Hormis la bible que certains riches possédaient chez eux, les étudiants devaient voyager de monastère en monastère pour étudier les textes.


A la suite des écoles de monastères, qui existent depuis le haut moyen-âge, on voit de développer des écoles autour des cathédrales, liées à l'expansion des villes et de la bourgeoisie. Les enfants (surtout les garçons destinés à la carrière religieuse et au commerce) y reçoivent un enseignement rudimentaire à savoir : lire, écrire, compter le latin dans les textes de la bible et apprendre des psaumes par coeur. Le règlement était sévère et les maîtres usaient parfois du fouet.



L'art d'écrire.



La rédaction des manuscrits latins exigeaient une réelle concentration, et le scribe " ( scriptor). restaient plusieurs heures devant son ouvrage, utilisant plusieurs types de calligraphie. Il posait le parchemin sur son écritoire dont l'inclinaison permettait un angle adéquat de la plume d'oie. Dans la main gauche il tenait un canif qui servait à gratter les fautes et à nettoyer la plume.(?)








                    Le livre d'heures





Les riches heures du Duc de Berry /Livre d'heures de Visconti


Le livre d'heures est le type le plus courant d'ouvrage médiéval enluminé. Chaque livre est unique mais tous contiennent une collection de textes, de prières et de psaumes avec des illustrations. Dans sa forme initiale, un livre d'heures ne rassemble pas que des textes liturgiques. Avec le temps, les textes s'enrichissent de données plus profanes telle qu'un calendrier avec des prières et des messes pour certains jours.

Comme de nombreux livres d'histoires, ils constituent une importante documentation sur la vie du XV° et XVI° siècle ainsi que les sources iconographiques de la chrétienneté médiévale.

Vers la fin du XV° siècle, des tirages imprimés furent réalisés selon les principes de la xylographie.



Partie 2

Enluminures ou miniatures ?



Le terme "enluminer" est souvent associé au terme "miniature" du latin "minium" qui signifie "rouge vermillon". Jadis le terme s'appliquait de préférence aux lettres ornementales majuscules (lettrines). On peut parler de manuscrit enluminé, de manuscrit à miniatures, et même de manuscrit à peinture.



Les types d'enluminures

L'enluminure n'est pas une simple lettre mise en couleur par les copistes ou scribes au début d'un chapitre ou d'un paragraphe, mais aussi il doit permettre de saisir facilement la structure du texte. Sur le plan matériel, un ouvrage écrit comporte un texte dont les caractères ont une forme et donne à l'écriture une fin "esthétique"; c'est la "calligraphie". L'étude des écritures anciennes est l'objet de la "paléographie". L'enluminure se mêle au texte ou s'en éloigne au point même parfois de ne plus entretenir aucune relation.

On distingue differents types à savoir :

° Lettre peinte ou "rustiquée", du latin "ruber" qui signifie "rouge". Lettre simple, lettre chempie c'est à dire dorées, sur fond peint rehaussé de motifs stéréotypés

° Lettre ornée. Constitué par le dessin de la majuscule auxquels s'ajoutent des entre-lacs, des plantes, des animaux, des personnages.

° Lettrine synthétique. Le décors seul dessine la lettre.

° Lettre historiée. Des scènes narratives sont représentées dans les espaces libres de la lettre.

° Signes divers. Il ne s'agit pas d'enluminure proprement dite mais certains de ces signes ont une valeur esthétique comme les signes de pagination, signe d'oubli et de fautes dans les marges; ou l'on retrouve aussi les esquisses des futures enluminures réalisées à l'encre pâte, ou à partir du XIII° siècle à la mine de plomb.


 ENLUMINURE.

Vous avez dit OR?

Feuille d'or. L'or en feuille se présente sous la forme d'un tout petit carnet de 25 feuilles. Elle existe en plusieurs épaisseurs et sa valeur est de 22/23,5 carats. Elle est réservée aux experts.


L'or en feuille adhésives convient mieux aux débutants.


Coquille d'or. C'est un mélange de poudre d'or et de gomme arabique. On la trouve en godet. Il permet de tracer les détails en filigrane ou des aplats dorés pour les fonds.


Poudre d'or. C'est de l'or véritable finement moulu qui doit être mélangé à la gomme arabique pour adhérer au papier et au vélin.


Feuilles d'argent. Même principes que la feuille d'or. Difficile à appliquer et en une seule couche seulement. Mettre une couche protectrice.


Autres métaux. Le plaine, la palladium, l'aluminium.

Poudres métalliques. Ces poudres sont meilleurs marché que la poudre d'or. Couleur or et argent, on les mélange à la gomme arabique liquide et un peu d'eau.

Gouache dorée et argentée. Peu brillantes elle s'appliquent facilement au pinçeau ou à la plume. Se présente en tube.



Enduit traditionnel. Le "gesso" qui s'applique sur le vélin ou du papier. Il permet d'obtenir une surface lisse et bombée, prête à recevoir la dorure.

Enduits contemporains. La colle PVA est un enduit moderne permettant d'appliquer la dorure à la feuille d'or, en relief ou à plat. Les enduits à base d'eau et d'acrylique conviennent bien aux dorures à plat.


Brunissoir. Genre de pointe de crayon en agate pour polir les fissures et imprimer des points dans l'or. On utilise des brunissoirs ou les pierres en agathe pour polir le gesso avant d'appliquer la feuille d'or.

Peintures et pinceaux. Gouaches et pinceaux pour artiste.


Volumen et codex Livius Codex 1450 XV° siècle


Les premiers écrits enluminés sont des ouvrages de l'Egypte pharaonique constitué de papyrus en forme de rouleaux plus ou moins longs (le livre des mort 24 mètres de long).
On retrouve en Occident le parchemin.

On appelle "volumen" le livre formé d'une feuille unique fait de plusieurs feuillets cousus à la suite les uns des autres et enroulée sur elle même ou sur un bâtonnet de bois.


Le mot vient du latin "volvere" qui signifie "rouler-enrouler"

On appelle "codex" un livre de page cousues qui apparaît au II° siècle et qui présente un progrès remarquable sur le "volumen". Il contient deux fois plus de textes et d'écritures (recto-verso). Il est facilement transportable, maniable et entre-posable. Sa lecture est précise, guidée. On voit apparaître de nouvelles techniques de mise en relation comme les "tables de concordances", les notes. Le codex permet de regrouper les textes dans une même reliure.

Niches à livres


L'enluminure se développe mieux dans les codex en parchemin que dans les "volumen" en papyrus. Néanmoins, le codex ne fait pas disparaître le "volumen".


Le parchemin Dessin sur parchemin.


Support par excellence de l'enluminure. Le parchemin est beaucoup plus résistant que le papyrus et offre plus de possibilités à la création artistique du fait qu'il supporte mieux l'action chimique des encres et des couleurs. Le parchemin est plus apte à recevoir un texte calligraphié et enluminé. Il est préparé à partir de peaux d'animaux maigres comme le mouton, la chèvre.



Dans les périodes de grandes production liés à l'essor des universités dans les villes, les différentes étapes de sa fabrication sont confiés à différents corps de métiers spécifiques : mégisserie, chamoiserie, parcheminerie.


Le plus beau parchemin est le "velin". Fait à base de peaux d'animaux mort-né (veau, agneau, chevreaux). Les manuscrits sur vélin étaient rares et très onéreux.




Dans les codex les lignes étaient tracées au stylet à espaces réguliers sur toutes les pages. La trace en reste visible, le texte est ensuite copié en préservant des espaces pour les titres, les images, les initiales. on retrouve dans les marges de légères ébauches de lettrines ou d'images destinées aux artistes.

Encres, couleurs liants


Encres

° Encre rouge. A base de "minium" (oxyde de plomb).

° Encre sépia. Brun très foncé, du mot latin qui désigne la seiche.

° Encre noire. Dissolution du noir de fumée dans l'eau.

° Encre bleue. Oxyde cobalt, poudre de lapis-lazuli (très onéreuse), l'azurite (minéral), et le carbonate de cuivre.


°Encre rouge vif et orangée. Sulfure de mercure, cinabre ( minéral), vermillon (artificiel).

°Encre rouge-orangée mat. "Orpiment" du latin "auripigmentum", couleur or.


°Encre verte. Base d'argile ou de composé de cuivre.


Couleurs


Elles sont obtenues à partir de produit végétaux, animaux et minéraux (voir les plantes tinctoriales sur http://historialiande.blogspot.com
On retrouve la racine de garance, le curcuma, la cochenilles, le coquillage, le foie d'animal...

Liants

On utilise des liants ou des colles pour permettre à la couleurs d'adhérer au parchemin. Colle de poisson, blanc d'oeuf, poudre de clou de girofle... Pour la conservation la résine, la gomme arabique. Les couleurs se mélangent très mal et l'artiste doit travailler ton sur ton après séchage et jouer avec les liants pour obtenir des nuances à partir d'un même pigment.

                   Ecoles, Styles, Maîtres.

On retrouve :

° Les enluminures du Bas Empire
° Les enluminures paléo-chrétiennes
° Les enluminures mérovingiennes.
° Les enluminures romanes


                                Les Maîtres /


Les frères Limbourg (XV°) Pol,Jean et Hermann de Limbourg, dits les frères Limbourg. Nés aux Pays-Bas vers 1380. Issus d'une famille de peintres blasonneurs. Leurs célébrité en France vint du livres d'heures réalisé à la demande du Duc de Berry, Jean 1er. "Les très riches heures du Duc de Berry".(lien vers le manuscrit en bas de page)

Il moururent de la peste en 1416, et laissèrent leur oeuvre inachevée. L'illustration du livre fut terminée entre 1485 et 1489 par Jean Colombe sur commande du Duc de Savoie Charles Ier. Le manuscrit se trouve au musée Condé du Château de Chantilly.

Les frère Limbourg ont également fait oeuvre dans   "Les belles heures du Duc de Berry.


Jean Bourdichon (XIV°XV°) "Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne.

Livre d'heures commandité par la reine dans les premières années du XVI°. Manuscrit de 30,5 cm par 20 cm, il comprend 476 pages en latin dont 49 enluminures en pleine page et 337 enluminures marginales. On note un remarquable travail d'enluminures qui orne chaque bordure de page et sur lesquelles figurent la représentation réaliste sur fond doré de 337 plantes légendées en latin et en français. On y trouve des fleurs cultivées ou sauvages, des arbustes, quelques arbres, et une grande diversité d'insectes et de petits animaux de la campagne.
La réalisation de l'ouvrage prit cinq années entre 1503 et 1508. D'après une lettre de la reine écrite en mars 1508, Jean Bourdichon toucha pour ce travail la somme de 1 500 livres versées en six cent écus d'or.
Après avoir été conservé au cabinet des curiosités du château de Versailles à l'époque de Louis XIV, il a été transféré à la révolution au cabinet des manuscrits de la bibliothèque nationale. Il a été édité au XIX° siècle 850 exemplaires de reproduction de cette première édition, et aucun ouvrage fac-similé ne le reproduit intégralement. Ce qui explique qu le manuscrit soit mal connu bien qu'il dispose d'une importante bibliographie.

Un des plus célèbre http://www.ibiblio.org/wm/rh/3.html




"Les très riches heures du Duc de Berry " XV° siècle


Et aussi "Hortus delicarium" XII°

"http://bacm.creditmutuel.fr/HORTUS_DELICIARUM.html


Manuscrit réalisé entre 1159 et 1175 par Herrade de Landsberg et ses moines  au couvent de Hohenbourg (Mont St Odile). C'est la première encyclopédie connue ayant été réalisée par une femme. Cet ouvrage en latin, illustré par 350 miniatures, résume les connaissances théologiques et profanes de l'époque.
L'original a été détruit lors de l'incendie de la bibliothèque de Strasbourg ou il était conservé depuis 1723. Suite au bombardements sur la ville, par les troupes Badoises en 1870. Seules des reproductions dont un précieux fac-similé réalisé en 1818 reste.
"Codex Manesse" Fin XII° début XIV° http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/cpg848/







Livre d'heures de Marguerite d'Orléan (vers 1430)
http://www.corpusetampois.com/cae-15-heuresdemargueritedorleans.html






http://www.behydezell.com/contact/site/benoit-billion-enlumineur.html Benoit Billion Un enlumineur remarquable!!






                                                   Partie 3


            La calligraphie

                       Variation d'écriture.

Un alphabet est un ensemble de lettres au style cohérent. En minuscule, on détermine son caractère en suivant le profil du "O" et des lettres en arches comme le "M" et "N". C'est en gardant cette caractéristique au fil de l'écriture qu'on lui donne son rythme.

          De la forme des lettres au cours du temps.

                   Romaine, onciale, onciale tardive, semi-onciale, foundnational, gothique                                         textura, bâtarde gothique. chancelière.

                    Matériel de calligraphie:



Support papier


Feuille de papier blanc classique pour l'entrainement. Feuille de papier à aquarelle (pressée à chaud) et à surface lisse.

Choisir un papier de 190g/m2.


Porte-plume et plumes.

Choisissez "VOTRE" porte-plume en fonction de vos goûts. Ils s'adaptent tous généralement aux différents types de plumes. Et un plumier.
Les plumes. Vous avez le choix des formes et des effets.

Les encres. Il est bien de choisir des encres, à base de pigments. Evitez les encres acryliques qui bouchent le canal de la plume. Pour une encre traditionnelle, utilisez un bâton d'encre japonaise "sumi" avec une pierre à encre.
Les pinceaux. Les pointus et les biseaux servent à mélanger, à peindre et à écrire.
Les peintures. Transparence des couleurs avec l'aquarelle, opaque et couvrante avec la gouache.
Les crayons. on retiendra le 2H plus secs pour les traits à la règle et le B pour les traits plus fonçé
Les gommes. Gomme à masquer pour créer des réserves, gomme sandaraque, gomme arabique.


Et bien sûr : taille-crayon, gomme (plastique souple), règle, ciseaux, colle (repositionnable), adhésif, essuie-tout, support pour la découpe, scalpel, compas.





La bibliothèque Nationale de France comporte un département "manuscrits anciens" et au autre qui collecte les manuscrits précieux pour toute l'histoire de la littérature et des études historiques.

EXTRAIT DU LIVRE D'OR DE L'ASSOCIATION